Catalin Dragomir (Roumanie):
Les agriculteurs sont très peu sensibilisés à la question de l’atténuation du changement climatique, ce qui nécessite des actions préparatoires (par exemple, des actions de sensibilisation), d’autant plus que le sujet est nouveau pour le pays, par rapport à l’Europe occidentale. En outre, ils se concentrent sur les problèmes actuels et urgents, car ils doivent s’adapter à un environnement plus compétitif. Les informations erronées et la désinformation impliquent que les politiques visant à atténuer les risques constituent une menace pour les agriculteurs, bien que la Roumanie dispose d’un bon ratio animaux/surface et d’un bon potentiel de gains significatifs en termes d’efficacité. Le grand public est plus conscient, grâce aux médias et aux effets du changement climatique, en particulier les épisodes de sécheresse plus longs et plus profonds dans certaines parties du pays.
Gabriella Serra (Italie)
Si l’on compare la prise de conscience actuelle des agriculteurs sardes à celle d’il y a dix ans, lorsque le thème du changement climatique associé à l’agriculture a commencé à prendre de l’ampleur, nous pouvons nous estimer assez satisfaits. Nous sommes partis d’un sujet totalement nouveau et peu familier, qui a souvent été mal compris, et nous sommes passés à une discussion qui fait maintenant partie du secteur, bien que l’initiative d’y intervenir ne soit jamais venue des agriculteurs, mais le soutien et l’encouragement de techniciens externes sont toujours nécessaires. Cependant, maintenant que nous commençons à comprendre les liens entre les événements climatiques extraordinaires et le changement climatique, le sujet est sans aucun doute plus ancrés dans la réalité des agriculteurs. Il convient également de souligner que, lorsque l’aspect économique lié à l’impact environnemental des exploitations est corrélé aux mesures d’atténuation, une plus grande collaboration peut être obtenue de la part des agriculteurs.
Roberto Ruiz (Espagne)
Les éleveurssont de plus en plus conscients de l’impact du changement climatique sur la disponibilité des ressources. Nous avons une sécheresse depuis fin 2022 2016 : qui affecte fortement le rendement des cultures et la production de ressources pastorales. Par exemple, malgré les efforts supplémentaires qui ont été déployés avec succès pour désaisonnaliser les troupeaux en Aragon, la production d’agneaux au début de cet automne 2023 par rapport à 2022 s’est élevée à 29.11% de moins d’agnelages et 26,62 % d’agneaux en moins. Les vagues de chaleur plus fortes et plus longues deviennent plus fréquentes, ce qui a un impact sur la production laitière, mais aussi sur la reproduction. En outre arrivent des maladiescommel’épizootie hémorragique (EHD) (depuis septembre 2022) sont des exemples clairs : certains des meilleurs troupeaux (génétique et rendement laitier) de Castille-La Manche ont dû être abattus. Cela implique des restrictions pour les mouvements d’animaux et aussi pour le pâturage. Cependant, les éleveurs s’estiment injustement blâmés pour les émissions car ils sont plus que convaincus de l’impact positif des systèmes d’élevage ovin sur l’environnement.
Cathal Buckley (Irlande)
Les gaz à effet serre sont dans le radar des agriculteurs en Irlande depuis les 5 à 10 dernières années. Irlande est un peu à part dans le contexte de l’UE dans la mesure où plus de 38 % des émissions de gaz à effet de serre sont générées par le secteur agricole. Le secteur irlandais a introduit une approche Act il Parlement imposant qui le secteur agricole carbone ses émissions de GES d’ici à 2030 pour de et. Donc, tous secteurs des la production agricole vont avoir besoin pour contribuer à la réalisation table de. Il y a en tous cas certain qui le l’exode et éleveurs en Irlande se sentent injustement ciblées comme pollueurs financier qui leur rôle comme producteurs de nourriture financier aménageurs de paysage a pas compris. Ils tendent vers une empreinte lait de que d’autres pays qui importent en l’UE et lait une fuite de carbone En effet, à un moment donné il y avait des discussions sur la mise en place d’un parti politique d’agriculteurscomme ce qui s’est passé aux Pays-Bas. *
Sindy Throude (France)
Aujourd’hui, les éleveurs de moutons s’efforcent de gérer l’impact du changement climatique au quotidien, mais moins de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. En effet, ils peuvent se sentir moins concernés parce que l’élevage ovin contribue très peu aux émissions de gaz à effet de serre et qu’il est considéré comme “vert”. Le travail réalisé par le projet Green Sheep contribue donc à renforcer la communication sur ce sujet et à sensibiliser les agriculteurs à la nécessité d’améliorer leurs pratiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer leurs performances environnementales.
Par ailleurs, même si le Changement climatique est un enjeu majeur, reconnu par tous, la réduction des émissions de GES et l’amélioration des performances environnementales ne sont généralement pas les premiers objectifs/enjeux d’un agriculteur dans la gestion de son exploitation : l’enjeu économique reste la priorité.