Alberto Stanislao Atzori est professeur associé de nutrition animale au département des sciences agricoles de l’université de Sassari et fait partie de l’équipe italienne du projet LIFE GreenSheep.
Alberto a une solide expérience dans l’évaluation de l’impact environnemental des systèmes agricoles et, en tant que représentant de l'”Agriculture and Food Special Interest Group” de la System Dynamics Society, il s’intéresse de près à l’élaboration d’une approche de modélisation mathématique pour aider à mieux comprendre et à prendre des décisions face à des systèmes complexes.
“…J’ai décidé de rejoindre “GreenSheep” parce que je pense qu’une vision territoriale et européenne pour aborder l’impact environnemental des élevages ovins est nécessaire, notamment pour garder le contact entre les pays où l’on pratique l’élevage ovin. À cet égard, l’Italie et, en particulier, la région de la Sardaigne représentent certainement une part significative de l’élevage européen.
De plus, l’opportunité d’un projet de ce type est d’interagir avec les institutions européennes afin d’aligner les points de vue et d’avoir une perspective commune sur la quantification des émissions, sur l’identification des bonnes pratiques à adopter au niveau de l’exploitation pour aborder la réduction des émissions et pour définir des politiques environnementales communes. À cet égard, les précédents projets de vie auxquels j’ai participé (SheepToShip et ForageForClimate) ont contribué de manière significative à l’acquisition d’une expérience qui sera bénéfique pour les prochaines étapes du projet “GreenSheep”…”
Au cours de la 73rd réunion de la Fédération européenne des sciences animales (EAAP), qui s’est tenue à Porto du 5 au 6 juin 2009.e au 9e septembre 2022, il a présenté les résultats de la comparaison entre les outils d’évaluation de l’empreinte carbone utilisés dans le projet GreenSheep (Cap2ER, ArdiCarbon, CarbonSheep, SheepLCA).
“L’objectif de cette comparaison est de conserver les particularités des outils déjà disponibles en Europe et utilisés au niveau des exploitations agricoles et de les harmoniser afin de les rendre capables de réaliser des évaluations d’impact environnemental comparables pour les exploitations laitières et carnées. Cela ouvrira la porte à une discussion au niveau européen avec des valeurs alignées de quantification des émissions, même sans construire un outil européen commun qui pourrait résulter limité en termes de flexibilité et d’adaptabilité entre les pays et les systèmes agricoles.”
Devant un public d’experts intéressés, il a souligné les différences constatées entre les différents outils et a anticipé les prochaines étapes du projet vers une meilleure harmonisation de l’approche au niveau européen.
“…La comparaison nous a montré que les outils réalisaient des estimations très similaires des émissions des exploitations. En particulier pour les aliments et l’énergie produits et achetés à la ferme. Certaines différences, entre les outils, étaient liées au calcul des émissions provenant de la gestion du fumier et du méthane entérique, en raison de l’approche utilisée par chaque outil dans son estimation.
La prochaine étape, actuellement en cours, consistera à harmoniser les approches et les coefficients d’émission afin d’obtenir des estimations plus comparables, tout en maintenant la flexibilité de chaque outil en ce qui concerne l’adaptation aux systèmes agricoles et aux productions nationales ou régionales. Par la suite, après cette phase de mise en place, les outils seront utilisés pour évaluer les performances des exploitations démonstratives, issues des différents pays impliqués dans le projet, dans lesquelles les bonnes pratiques de réduction des émissions seront promues au cours des 3 prochaines années…”.